Chti récit d’un ptit bout de vol à Moustier le ouikend du 25 Octobre 2003 :
Bon … Ça avait mal commencé paske juste aprés le déco, je me rends compte que j’ai paumé un maillon d’accéléro. Du coup je me bricole en l’air un truc avec le maillon rapide qui me sert à assurer mon appareil photo. Les deux autres zouaves (marco et manu) en profitent pour assurer le plaf sur la 1e transition vers le sommet du mont Denier. Je les suis par le bas et avec un peu de retard…Je leur propose un changement de plan : quitter le relief pour se barrer en face sur le plateau de Valensol : un joli champ de cums part plein ouest jusque loin aprés le plateau. Ensuite une autre rue de cum permet de revenir par l’est du lac.
Ben eux, ils zont pas changé leur plan et font juste un aller-retour le long du mont denier. Moi je me barre sur le plateau de Valensol… arrivé à mi chemin (au niveau des antennes), je me fais un point bas… à 100m/sol (tant que la radio passe) je donne toute mes coordonnnées pour que roro me retrouve. Du coup, la pauvre me crois posé et se met en route. je fouille, farfouille, trifouille. Je suis sur le bord du plateau, au dessus de la cassure avec les bords du lacs, mais y a rien qui déclanche. Puis à moins de 50 m / sol je sors de la sellette, je m’aligne le long de la route pour me poser quand … je trouve enfin le thermique salvateur 
une bulle me cueille et me monte
Je monte comme une balle ! J’envoie un petit message radio pour dire que j’ai pas besoin de récup, je suis déjà à 1800m (trop tard Roro était déjà partie). Je m’arrete comme avant : 100m avant la base des nuages… sauf que là, ça continue à monter. bon… zoreilles + j’assure mon cap : plein ouest. je sais qu’aprés ce nuage j’ai une grosse zone de bleu… mais ça monte assez fort et je commence à flippper ! et si la zone bleue que j’espère se bouche ? surtout que depuis le temps que j’y suis dans cette purée … j’aurai dû en sortir !
alors manoeuvre de descente… vu que ça monte fort mais pas trop… 3-6 ! et hop c’est parti …
je suis bien centrifugé, tassé dans ma sellette et entre la purée complète et les 3-6 je sais plus du tout où j’habite
à un moment, j’ai l’impression que mon aile ressort du 3-6 pourtant je suis encore complétement écrasé au fond de ma sellette. par mesure de sécurité, je me fout à fond en appuis sellette.
le moment d’aprés, j’ai l’impression que l’aile accélère sa spirale … et puis je ne sent plus aucune vitesse… je gère la ressource monstrueuse mais faut que je trouve une autre stratégie.
Je tire les B …mon dieu ce qu’ils sont durs sur cette aile 
euh … mes mouffles (qui viennent de passer devant mes yeux dans la manoeuvre) sont toutes blanches de givre 
enfin je descends à -4 sur le vario! (vu que j’ai les maillons des B en dessous des poulies d’accéléro ça veut dire que ça montait seulement à +6) 
ça y est… je suis passé juste en dessous de la base des nuages je relache les B … ohh non je me suis fait ré aspiré.
Je refais les B … je tourne sur moi même mais je redescends. Je ne les relache que nettement en dessous de la base des nuages. je passe meme au soleil. ça y est… je suis sorti de la zone sombre du cum, je suis au soleil …à la verticale de ste croix !
Bon deux options : je continue mon vol en pleine à la recherche de la prochaine rue de nuages ou bien je me rentre dare dare…
J’ai mal au bras à force d’avoir tiré comme un ane, je suis transit de froid, je ne sent plus mes doigts dans mes mouffles, je suis crevé de cette mesaventure et j’ai encore le palpitant en zone rouge et l’adrénaline qui veux pas descendre…
le plus sage est de rentrer !
Je passe verticale le lac de ste croix pour éviter la rue de cum que j’avais prise à l’aller… dés que ça monte je tire les zoreilles… pourtant j’ai plus rien à craindre : je suis en plein bleu. j’essaye de me réchauffer les doigts et je profite des couleurs du lac (sans la populasse pour y remuer la vase, il est nettement plus joli).
Au bout d’une longue glisse, je suis devant le plateau de venascle…. j’hésite entre m’y jeter pour rejoindre le gite ou bien assurer l’atterro de moustier et emmerder tout le monde avec une rot… bon je tente le plateau ! les épaules se remettent doucement des 15tonnes de traction mais les doigts sont encore gelés.
ça y est … j’atteinds l’atterro ! je me pose vent de cul, sans un seul virage… mais entier !
piwaille 1 (joli ptit bout de vol) nuages 2 (une grosse frousse + un raccourci de vol)
ils zont (encore) gagné 
mais chuis entier
