Tant pis ça sera pas un beau récit de vol … mais mon plus gros vrac…

Décollage de st marcel… les conditions sont très puissantes. j’ai décollé un poil trop tard, la brise est déjà (très) forte et les (très) puissantes bulles thermiques restent cycliques dans une basse couche étonnamment stable. Du coup la masse d’air est très désorganisées et la nécessité de piloter m’empêche de sortir l’appareil photo voire d’allumer la radio pour contacter les copains.Je n’ai pas réussi à assurer le plein à la cascade avant Ste Marie du Mont. Je rejoins quand même Sainte Marie au niveau du sommet … mais là je ne parviens pas à trouver le thermique. Je me laisse donc pousser par la brise vers le sud… et là, je me fais enterrer proprement. Je peux raccrocher en finesse Bellechambre, mais je vais galérer en basse couche. Je préfère donc faire demi tour et rechercher le thermique de Sainte Marie : si je me suis fait enterré c’est que j’ai dû passer sous son vent.

Demi tour donc, je suis maintenant au niveau de la falaise de sainte marie. Les conditions restent puissantes, mais je suis convaincu que je vais trouver le thermique qui me remontera au sommet, après il suffira de gérer la trajectoire pour perdre moins d’altitude. J’ai rejoins un corbac sur le pilier nord … mais finalement il se sauve en battant des ailes et je me retrouve à mi hauteur de la falaise. Je reviens dans la combe du déco me mettre en appuis thermo-dynamique. je suis assez proche de la falaise pour à la fois avoir le dynamique et chercher le thermique quand un truc monstrueux me détruit mon aile.

En tout début de vol, je me faisais la réflexion que ça tirait non pas au calibre 12 mais au 45mm… là c’est une roquette qui a été tirée dans mon aile. elle a été désintégrée sur un peu plus de la moitié droite… et bien sur, c’est fermé coté relief. Immédiatement, l’aile engage un demi tour face à la falaise et elle va shooter devant.Iil faudrait que je la laisse shooter pour qu’ele prenne de la vitesse, mais si je fais ça, je vais me manger la falaise dans le mouvement de rattrapage pendulaire… et je tiens à mon dentier

Ma seule préoccupation maintenant que je sais que je vais me manger la falaise, c’est limiter l’impact. J’appuie donc sur les commandes alors que l’aile n’a pas finie de se reconstruire à droite. Je sent l’aile qui s’enfonce (parachutale) puis se met à tourner sur elle même lentement, vers la droite. je regarde à gauche… le stab gauche va pouvoir passer le long de la falaise sans l’accrocher. je vérifie à droite : j’ai bien la demi aile droite en marche arrière, pas de cravate tout va bien. Ma brave magic fini son demi tour sur elle même (je me fais même la réflexion que je ne suis pas désaxé pour un hélico pas voulu) je suis face à la vallée. Je regarde dessous… il me reste quelques mètres de garde avant les arbres, mais faut pas que je ressorte sur une trop grosse abattée sinon ça va racler. La magic ressort proprement comme je l’ai révé …

J’abandonne le coin trop … velu. je vais tenter ma chance sur le pilier nord … mais je suis trop bas. je vais me vacher à la salle des fêtes de la flachère…

voilà le récit…
l’analyse : ça faisait 1 mois que j’avais pas volé, les conditions très fortes. En plus j’ai voulu voler avec mon corset rigide… et je dois dier ça bouffe pas mal de sensations.
Déjà j’ai eu deux avertissements à st marcel où je me suis rendu compte que mon pilotage était en retard par rapport à l’aérologie (quand on lève les yeux et que je me dis « tiens … elle est déjà là ??? « )

donc j’étais plus en train de piloter ré activement à l’aérologie que de l’anticiper…
j’aurais du me être moins à l’attaque, plus de marges de sécurité par rapport au relief.