Rape la pente

les parapenteries de piwaille

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Découverte du Puy en Velay.
Site de Chaspinhac

…Encore un récit qui commence mal. Il y a tellement de temps et je n’ai que quelques bribes de souvenir. Je ne me souviens par exemple plus du contexte :-(
Nous avions du monter à la croix par le dernier téléphérique de la matinée pour manger un morceau là haut. Je me souviens que marco et moi nous étions seuls (de la bande). Nous étions venus ici même la veille avec Enzo, Jeumeu et Patrick. Le vol de la veille s’est interrompu aux 7 laux et un long plané jusqu’à st hil… le tout à cause de la petite forme d’une partie de la troupe (je n’ai cité aucun nom, mais je les ai tous Razz ) qui a démotivé le reste de la troupe. Aujourd’hui, les autres font une « bi »-party à lépine. Pour nous (marco et moi) il était évident qu’il fallait refaire ce vol et le mener à bien (poser à Chamoux). Lors de la montée nous avons pris deux « jeunots » en stop à st martin d’Uriage.

J’aime ce site où la vue est superbe et où la pause déjeuner du téléphérique oblige à prendre le temps ! Non seulement on arrive sensiblement à l’avance, on peut prendre le temps de manger le sandwich et regardant la masse d’air s’éveiller et les conditions de vol s’installer. Mais en plus, on prépare nos ailes relaxe, tranquillement et sérieusement. On a le temps de se préparer au vol mentalement et pour finir, on débute même le vol très progressivement en prenant le temps de se mettre « dans le vol ». En effet, l’envol débute systématiquement (à la croix) par un long plané jusqu’au grand colomb. Ce long plané permet de s’installer (tant au propre qu’au figuré) dans la sellette et aux commandes.  poursuivre la lecture…

Bon … ça remonte à y a trop longtemps (et surtout j’ai pas assez de temps ce matin) pour que je puisse faire le récit complet…
ça devait être l’une des premières fois qu’on découvrait Cote 2000 à Villards de Lans… Y avait les 3 mousquetaires que nous étions à l’époque : Jeumeu, l’Marco et moi.

Donc décollage (pas vraiment de cote 2000 : nous sommes trop fainéants …) juste du déco un poil en bas de l’arrivée des œufs… on prend la pompe (moi à mon habitude, je galère à me mettre dans le bain … surtout que la pompe de service est très tortueuse en suivant la ligne de crête à cet endroit)… puis le déclic je monte … je me laisse décaler avec la pompe vers (le vrai) cote 2000. Je fais un plein faramineux à cote 2000 tout en profitant d’un des paysages que je préfère. Le plein devait être > 2500 et la pompe décale maintenant vers le pas de l’œille … du coup je décale aussi puisque l’objectif va être de transiter vers le Cornafion au nord…

Rendu sur le pas le l’œille … je me mets à la verticale des arêtes du Gerbier et j’avance vers le Cornafion. A mi chemin des arêtes, y a un superbe nuage en rouleau qui se forme… Il tire l’humidité de la partie est des falaise, il est chauffé par le flanc ouest des arêtes. Il marque superbement la zone de confluence des deux masses d’air dans une rotation qui semble éternelle.

En me rapprochant, un spectre de broken m’accompagne un bon bout de chemin : Ma propre ombre sur le nuage est complètement entourée d’une sorte d’arc en ciel, une auréole de couleurs vives et variée.

Je suis allé jusqu’à faire ma transition en mettant mon stabilo droit dans le nuage. Moi j’étais au soleil qui me réchauffait tout en sentant l’humidité du nuage à coté qui me refroidissait.
Devant moi, le Cornafion : majestueux pic étroit, froid, minéral alors que juste à sa gauche le paysage donne sur la plaine (enfin le plateau) chaude, verte, grasse, reposante… à droite, le nuage, blanc, ouaté, à la fois doux de cette blancheur à la fois sa matérialisation permet de voir cet immense rotor de confluence. C’est lui qui me porte, tout en étant prêt à me manger si je ne maîtrise pas mon cap.

C’est un superbe moment gravé à jamais dans ma mémoire pouce

Une série de photos pour illustrer ce vol du 3 mai 2006.