Nous arrivons au déco de montlamb… j’ai pas l’inspiration. Je suis las de Montlamb… toujours courir vers l’Arclusaz , je n’y vois aucun intérêt. Je fais part de mon manque de motivation au groupe… Le Marco dans un de ses éclairs de génie (il est notre docteur es sites pour nous trouver les bons plans du jour) nous propose de faire le tour de bauges : Montlamb-> le Sire -> le Semnoz…Donc feu… comme d’hab, j’ai du mal à me mettre en train sur la première pompe. Les copains sont déjà tous au nuage au-dessus du Mt Chabert, j’ai du mal à enrouler et à grimper.

Quand j’arrive vers le nuage, ils partent tous en transition… Le Marco entraîne tout le monde vers le Mont Nau qui lui avait réussi le 1/5 sur Gresse – Annecy… Je ne comprends pas leur trajectoire… Pour moi, il est évident qu’il faut partir plus à gauche où une jolie ligne de crête (pointe des Tarchets) mène directement au Margeriaz.

Les copains sont en pleine débâcle dés la 1e transition : non seulement leur route engendrait une transition supplémentaire mais en plus, leur mont Nau ne porte pas…Marco et Prez sont posé du coté d’aillon le jeune Frown Le Jeumeu se bat pour rester en l’air… le salop, il doit faire mal aux mouches pour rester en l’air comme ça ! En radio, je lui dis que de mon coté ça tient… il traverse la vallée, se retrouve sous le vent, du coté à l’ombre et se rebat de plus belle… il arrivera finalement à passer par le col entre le Mt de la croix et le Margériaz… du grand Jeumeu (y a vraiment des fois où il m’épate…)

Bon, le Jeumeu étant (enfin) passé du bon coté, je me jette sur le Margeriaz… un joli chti thermique sur la pointe me prends comme un sauvage au niveau des rochers devant un couple de randonneurs en plein déjeuner. Il me jette dans le nuage au-dessus… je me force à rester dans le nuage pour assurer un peu de gain… à 2500 m je n’y tiens plus… j’aime vraiment pas les nuages… je le quitte donc…
je pars vers la croix du Nivolet. Vu que j’ai dégagé le nuage, le Jeumeu s’y jette… il aime ça lui… Il fait 500m de gain à l’intérieur. Il prend sa radio et je l’entends rire « c’est tellement humide que mes poulies de freins font descendre des gouttes de flotte »… je vous dis, il est dingue ce gars là ! Moralité, je passe par le col ente St Jean d’Arvey et la croix du Nivolet…où j’assure quelques tours dans un joli chti thermique sorti de nulle part… tandis que le Jeumeu me met 3 transitions dans la vue en coupant directement derrière le Sire.

Je me fais un joli classique Croix du Nivolet->le Sire-> le Revard… je vois Jeumeu loin devant… et il ne m’attends pas le bougre… Je bâcle mes transitions pour essayer de le rattraper… mais comme on connaît tous les deux le coin… du coup il optimise lui aussi les siennes.
Je suis à peine au Revard qu’il est déjà sur les Banges. Et là, moi… blocage Frown impossible de prendre de l’altitude sur la pointe N du Revard… en fait j’ai du mal à prendre 50m au dessus de la ligne de crête… je me retrouve même régulièrement en dessous du déco de la pointe N…pendant ce temps là, le Jeumeu il est déjà au Semnoz Neutral

A un moment, je fais une pointe à 1600… je sais qu’aux Banges ça peut reprendre bas… je force donc le passage. Les Banges ne sont pas données non plus. La pointe des banges… avant de traverser le pont de l’abîme j’hésite un peu mais j’ai l’impression d’être dans un bon cycle… donc feu !

Le Semnoz se raccroche assez facilement. C’est ma première fois avec lui Smile je raccroche donc assez inquiet mais facilement. Pourtant le thermique est bien décalé en plaine. Il y a toutes les raisons pour ne pas le trouver et passer lamentablement à coté. Ben non, je tombe dessus ! Je remonte donc jusqu’au niveau du plateau et je transite directement vers le nord du plateau. Je vois les planeurs radio-commandés… et merde… Je suis pile poil à leur niveau. Je passe entre les planeurs et leurs « pilotes » qui beuglent comme des putois depuis leur rive. Un des planeur (un gros en plus) m’arrive droit dessus. Il fait un virage sur l’aile pour m’éviter. J’essaye de passer le plus rapidement possible…

J’arrive au-dessus du déco du Semnoz où quelques pilotes décollent fièrement. Moi, je suis déjà aux anges d’être parvenu jusque là ! d’avoir (enfin) raccroché le Semnoz. Je prends le thermique vers puis au dessus du bâtiment le plus à l’ouest du plateau (depuis
je suis passé à pied au Semnoz… c’est pas vraiment un plateau… enfin, il est suffisamment en pente pour justifier des pistes de ski). Re plaf à 2500, je fais feu sur le roc des bœufs. Le Jeumeu quitte le roc des bœufs où il a galéré pour passer la 1e ligne. Plus je me rapproche et plus j’hésite… je me remémore le jeumeu qui a du raccrocher au niveau du déco…finalement je raccroche après la ligne électrique ! mais j’ai encore perdu du temps, j’aurais pu raccrocher un peu plus loin… j’ai rejoint le roc des bœufs juste au cailloux après la 1e ligne électrique.

Je me fais catapulter depuis ce cailloux… j’enquille le roc des bœufs… je crois que je n’ai jamais du mettre aussi peu de temps entre la 1e ligne et la crête après la 2e ligne. Je fonce directement vers le Trélod. Ma volonté initiale et de glisser sur les flancs de la montagne de charbon pour ensuite me jeter au pied de l’Arclusaz : c’est le chemin le plus rapide. Et puis ça reprend bien sur le charbon. Mon but était seulement de ne pas trop perdre d’altitude dans la transition jusqu’à l’Arclusaz et en fait … je fais des plafs… du coup je tente de passer au-dessus du Trélod… je tourne autour sans arriver à grimper les quelques dizaines de derniers mètres qu’il me manque. Jeumeu fait sa dernière transition vers Montlamb pour boucler et récupérer sa voiture.

N’arrivant pas à obtenir gain de cause sur le Trélod, je le quitte finalement.  En route pour l’Arclusaz où j’arrive au-dessus de la ligne de crête (en général, je raccroche au niveau de la forêt bien plus bas). Pendant ma transition, je regarde Montlamb… je pourrais déjà partir vers le mont Pela pour éviter de passer le col du Frêne… mais j’ai pas envie de boucler… il reste encore du temps de vol exploitable, je suis en forme … pourquoi écourter ce vol qui pourrait durer ?

Arrivé à l’Arclusaz , je vois le Grand Arc pris dans un cum bien noir… tient c’est l’occasion de tenter les saisies. Je me jette de l’Arclusaz vers le petit arc. Arrivé au niveau du fort de montperché (encore une fois, je n’y suis jamais arrivé aussi haut), je trouve ce thermique bizarre qu’est en plein milieu de nulle part… je l’enroule… je décale avec lui vers le petit arc… puis je transite vers le grand arc… accéléré à fond et zoreilles bien tirées pour pas rentrer dans le nuage… il fait froid. L’ébaudiaz passe à toute vitesse… Je suis au niveau d’Albertville pour une autre partie qui m’est parfaitement inconnue : la transition vers la roche pourrie.

Je raccroche au niveau du fort… je vais chercher pendant 1h par où passer !!!…  à droite, à gauche… j’y arrive pas. Je balaie depuis les lieux dit Venton jusqu’à la Piat… j’y arrive pas à dépasser les 1500 Frown à un moment, je me tire vers Albertville… je trouve un thermique à la verticale de Conflans il me remonte, je reprends espoir en me disant que ça doit être la clef… mais non, ça n’ira pas.

Je décide d’aller me poser. Je file donc vers Albertville. Vu mon altitude et vu la taille de la ville, je me dis que je vais poser dans les faubourg avant la ville… je trouverais bien un champ (pfff ils sont tous petits ici). J’avance vers Albertville et ça zérote… je ne perds rien ! Je repère quelques parcs dans Albertville, je me dis qu’ils ne seront pas pire que les jardinets que j’ai sous moi et donc j’avance au dessus de la ville… ça zérote tellement bien que de parc en parc, je suis maintenant à portée de l’atterro officiel… enfin dans un premier temps, les stades alentours Wink. Donc je continue encore… maintenant que je suis à portée de l’atterro, ben ça ne zérote plus… ça monte ! Je fais
quelques très larges cercles pour profiter une dernière fois de cette ascendance (surtout que maintenant, je suis un peu réchauffé). Bon, j’ai assez joué, je suis fourbu. J’ai les copains en radio, ils sont à Chamoux, ils veulent rentrer à la maison alors j’avance tout en montant gentiment de 850 à 1000… sans rien faire, juste en me rapprochant des copains. Je regarde la vallée qui quitte Albertville et se dirige vers Chamoux… ça va pas continuer à monter longtemps comme ça… donc j’enroule pour assurer les dernières transitions. Sur ce, je m’aperçois que je suis pile poil dans la finale de l’aérodrome d’Alberville… tant pis pour le dernier plein… je file en ligne droite, je traverse l’autoroute et me pose dans un champ à coté de la nationale, à l’entrée de Blancheville.

6h30 de vol, un joli tour des bauges… merci marco pour l’idée… un gros regret quand même : avoir fait ce vol tout seul !
Bon, pour la prochaine fois, il faut que je me renseigne de comment on passe se foutu fort de la roche pourrie !