Mercredi 14… Nous avons rendez-vous avec le kikou à 10h-10h¼ au parking au pied de la bastille pour y laisser une voiture au cas où… Le parking en question est fermé pour cause de fête foraine. Tant pis, en alternative il y a un supermarché. Je me gare et en profite pour acheter un peu de ravitaillement (sandwich, yop, barres céréales). Le kikou arrive… presque à l’heure. Finalement le xav dois nous rejoindre. Le temps qu’il arrive … on devait déjà prendre Sandrol au bout de l’autoroute Confused  bon … faut pas que je (me) monte la pression ! On récupère le Sandrol, on transfert ses affaires dans la voiture en le bousculant un peu (le pauvre a peu de temps pour repérer son atterro). On monte à gresse… Grrrr le Xav s’arrête pour s’acheter son ravitaillement et remplir son ballast… ne pas monter la pression mais l’heure tourne. Mais surtout ne pas me monter la pression : l’an dernier, par trois fois j’ai posé des jours de congés pour tenter ce vol… et les trois fois j’ai fait plouf Frown

Nous arrivons enfin au pas du Serpaton (le déco). Ouf… Il y a du monde en ce mercredi ! Une bande du GUC en haut. Nous jouons les flemmards au déco dans le col. Le kikou redescend la voiture… les conditions sont nickel-chrome. Le déco est (bien) alimenté. Le GUC décide de partir vers le sud pour changer un peu, moi j’ai jamais dépassé Moucherotte. Je maintiens donc cap au nord… mais ils me font douter Question

Le kikou remonte à pieds, le xav décolle… je lui emboîte le pas. Je zone un peu sur les rochers à gauche du déco où habituellement ça monte… Rien ! Enfin pas grand-chose de construit ! Je file sur la gauche, au dessus des lignes électriques qui desservent le relais télécom et là, ça monte ! Je me retrouve en deux coup de cuillère à pot au dessus du relief (2200 ?) il est 10H au GPS… Midi heure légale.

Le xav et les gus du GUC poussent vers le mont aiguille… je les suit. J’en profite pour prendre quelques photos du mont « inaccessible ». De là où je suis-je les vois s’enfoncer et traverser le Vercors à une altitude vertigineuse… je pense qu’ils traversent le Vercors puis cap au sud… vers Valence ? ça me démange… mais bon faut que je retourne vers kikou : je lui avait dit de tirer à gauche vers le pilier nord. Je lui demande une fois ou deux où il en est, j’essaie de lui donner 2 conseils… et merde en panne radio Frown je passe verticale le déco à 2500 (à peu prés) le kikou décolle à peine… je continue vers le pilier nord pour l’attendre en faisant quelques tours pour voir comment il s’en sort… je lui dit à la radio de prendre à droite du déco au dessus des fils électrique. J’ai l’impression qu’il l’a entendu : il file vers le lieu… et se fait dégringoler Frown gasp. A force de zoner, je suis descendu au niveau de la ligne de crête.

Je refais un plein et vais me mettre en attente sur le crêt de la Ferrière. Je transite et me retrouve sur la partie boisée. Je me fais un peu tarter et continue sur le pic un peu plus loin où des corbeaux enroulent. Ça ne donne rien d’exploitable Frown ben alors je retourne sur le cailloux avant la partie boisée pour reprendre un peu de gaz… sur la partie boisée je me refais tarter la figure… Je décide donc d’enrouler là où, habituellement, ça dégueule ! +5 à +6 teigneux, les pieds dans les arbres… je l’aime ma zaza ! Y a quand même des fois où elle repart en ligne droite, bousculée par le thermique… sauf qu’en ligne droite c’est dans les arbres ! M’enfin, à +6, les arbres sont rapidement moins dangereux Smile Je vois quelques ailes qui remontent le Vercors. Visiblement quelques gus du GUC qui ont fait sécession. Il y a une aile jaune qui arrive à la grande moucherolle … le xav ? Moi je suis haut (2500 ?) le kikou vient de raccrocher la ferrière. Je lui dit en radio que je le laisse s’amuser je file sur les deux sœurs.

Je me jette dans la transition sans trop perdre. J’arrive entre les deux sœurs au niveau du « col » qui les sépare. Le sandrol annonce qu’il s’est posé. J’essaie de donner encore 2-3 conseils à kikou… mais quand je cause personne ne me répond et mes messages doivent être ultra bref pour ne pas être coupé par la batterie. Je zone une peu aux deux sœurs puis finit par trouver _THE_ bon thermique. Je fais un peu le plein mais ne m’attarde pas. Je fais le trajet des deux sœurs jusqu’un peu avant le Moucherotte au niveau de la ligne de crête… passant parfois en dessous (au Cornafion…) Un peu avant d’arriver au Moucherotte, deux ailes arrivent au loin dont une jaune. Je baisse sensiblement l’allure pour voir si c’est xav. Raté… c’est pas une magus mais une sornette sport (jacques?). Du coup nous nous retrouvons ensemble au Moucherotte… tant mieux : je ne connais pas la transition sur la bastille, je sais pas où raccrocher : il me montrera. Si c’est le grand Jacques, ça doit être un habitué de cette transition ! Je suis légèrement plus haut que la sornette… ça y est, elle se lance dans la transition. Je tourne encore un tour pour le laisser manœuvrer quand nous serons à la bastille mais il se fait plomber ! Du coup, il revient dans le thermique. Deux tours et puis comme il se décide pas, je m’y jette… tant pis! La transition commence par un -3…. Un grand coup de 2e barreau et puis ça se calme…

La transition est longue. Grenoble est vaste… je regarde ma vitesse au GPS : entre 45 et 60km/h, taux de chute nominal au vario…tout va bien Smile je regarde le paysage. Je m’escrime à essayer de manger une barre de céréale : pas facile à ouvrir avec les gants. J’essaie d’arracher l’enveloppe avec les dents… mais le casque intégral barre l’accès à la bouche Frown . Je règle ma sellette… sangle après sangle. Je photographie le mont Blanc. Je me demande si j’ai envie de pisser, je regarde ma vitesse au GPS (c’est redescendu à 40km/h). J’en profite pour faire une comparaison des taux de chute assis, allongé avec le repose pieds, assis regroupé… à un demi pouillème prés, ça se vaut ! Mais la partie allongée est un peu plus confortable.

Au bout de cette longue transition, j’arrive au dessus du Rachais. Un peu avant d’arriver, je vois un gus enrouler comme une bête en plaine (enfin, en ville pour le coup) et faire un monstre plaf… qu’il reperdra sur une trajectoire à la con en allant jusqu’au col de Vence avant de rejoindre le fort du st Eynard. Je fais 2 – 3 tours au Rachais pour reprendre 200m dans un gentil thermique (tiens, le jacques m’a suivi avec 5 -10 minutes de retard)… et puis je fonce sur le fort en ligne droite.

Je rejoins le fort, je suis en bas des falaises. Le vario devient nul mais ne monte pas… léger coup de sang : vais-je me planter par excès de confiance ? Non pas une journée comme celle là… ça ne peut pas être ! Je continue à peine plus loin et là, je trouve _LE_ thermique du st Eynard… 1 tour ½ et je suis au niveau des randonneurs… je leur fais un grand « coucou »… ils sont content et moi j’ai la banane Smile . Je fini mon 2e tour et feu tout droit ! ça monte en ligne droite à +5… J’ai bien fait de pas perdre du temps à enrouler ! Comme d’hab je merde un peu à l’ascension du bec Charvet…

‘tain le con ! Arrivé au sommet du bec, j’ai failli me prendre un planeur dans la poire ! Frown Je déboulais de ma ligne de crête, en ligne droite, avec le bec Charvet comme point de mire et comme unique point visible. On s’est retrouvé face à face j’ai même vu ses yeux… il a envoyé un coup de manche à droite, un coup à gauche … et il s’est enfin décider à passer à droite sur l’aile… il a dû m’entendre pester ! C’est trop mal peuplé ici et puis j’ai plus rien à y faire… je me jette sans autre formalité sur la dent de Crolles.

A la dent de crolle je fini de retrouver la populasse de st hilaire. J’ai commencé à la croiser à partir du St Eynard. Mais, là, il y a foule et je ne vais plus seulement la croiser mais voler avec elle, parmi elle, au milieu d’elle. Finalement ça se passera très bien ! Ils sont tous attachés à leur thermique comme des puces sur un chien. Moi je n’en ai rien à foutre de leur thermique : je suis en grand cross. Je fais un mini plein et j’enquille vers le Granier.

J’hésite entre la crête de la lance de Malissard et la crête de l’Alpette…. A mi-chemin entre les deux, je fais un (bon) bout de chemin en ligne droite et en montée Grin un petit bout de plein au cirque de St Même et je me jette sur le Pinet. Je raccroche le Pinet à hauteur du plateau. J’avance « gentiment » tout en montant. J’observe quelques ailes au Granier. Elles sont bien décalées dans le thermique, au NO du Granier. Elles le quittent vers la savoyarde. Je me lance dans la courte transition juste avant le Granier. Là, en pleine transition l’aile part en chiffon complet derrière… j’analyse immédiatement : décrochage. Je descends les mains pour contrôler l’abatée qui suit et je relâche progressivement comme j’avais fait au beau temps de la Fidji pour maintenir le piquet le plus longtemps possible… J’exulte ! « Rock’n Roll » ! Celui là, je l’ai bien maîtrisé ! Grin Aujourd’hui, je ne sais toujours pas ce que j’ai croisé qui a foutu ma zaza dans cet état…. mais ça m’a foutu la pêche (dis docteur est-ce que je suis maso ?).

Petit plein dans le thermique (2700) puis dégueulante jusqu’au Granier que je passe à 2500 Frown . Pendant la transition, je mange une autre barre de céréale en me demandant où il faut raccrocher… Je file à l’extrémité nord de la savoyarde que le Marco m’avait indiqué. J’hésite à passer par le mont St Michel où un planeur travaille… je me dis que dans la transition vers la savoyarde je vais reperdre ce que j’aurais pris. Je bascule donc directement… le Marco m’avait dit « tout au nord, face à la brise »… je me retrouve à 700m d’altitude au dessus du village de la Broisserette… c’est pas glop du tout ! Je suis dans les rouleaux du mont st Michel ! Tant pis pour le « au vent »… je me décale sur les pentes au dessus du village de mont Lévin. Pour y aller… j’ai un peu l’impression de courir sur les arbres avec une aérologie pas vraiment sympa… je me fais la réflexion que ça serait vraiment trop con de se brancher ici ! Rendu au village de Mont Lévin, je gratte mètres par mètres. Quand j’arrive sur le plateau, les choses deviennent plus simple : je trouve un +5 / +7 que je peux enrouler. Je rigole même quand je met le planeur minable en taux de montée… j’ai une pensée pour l’élève aux commandes de l’engin…. Mais bon, il s’en remettra à la première transition !

Bon petit plaf puis je me jette sur le pic de la sauge… là je m’inquiète un peu… ça veux pas monter là où mon instinct m’a guidé… je farfouille… et je fini par trouver Smile un beau plaf ! Je file vers le Colombier en me disant « arrête d’enrouler ces pauvres +2… tu n’enroules plus que si ça dépasse le +4 ». Et à chaque fois que je passe outre mon leitmotiv du moment… ben c’est pour faire un tour dans un +2 « pour assurer », me rendre compte que je perds du temps, je le quitter … pour trouver un +4 quelques mètres plus loin.

Au mont colombier…j’assure le plein à la dent de Rossanaz… j’hésite… tirer au plus court via les mont Chabert et Julioz ou passer par le Trélod. Le Trélod et bien ensoleillé mais ça fait faire un détour ! à la verticale du Chabert, il y a un cum … il est gris un tout petit peu foncé… Je me dis que le thermique doit être issu du Mont Julioz, dérivé par le vent d’est… donc je fais feu sur la route droite. J’arrive sur le mont Julioz… rien Frown nib Frown que dalle Frown Je trouve un tout ptit truc que je perds aussitôt… l’horizon monte… le lac s’efface… Rejoindre Annecy devient de moins en moins évident… Je me fais bien contrer par la brise du lac (entre 25 et 15km/h au GPS). Une aile rouge et jaune abandonne la lutte au Chabert… il va se poser. Je regarde le Trélod… si je me jette, il va falloir se laisser glisser jusqu’aux dents de pleuven… Non, je me dis qu’à courir d’un lièvre à l’autre c’est comme ça qu’on loupe tout… du coup je persiste sur mon idée… je commence à devenir trop bas sur le Julioz… je tente le Chabert… rien… une petite bullette évanescente, mais rien d’exploitable Frown J’ai une idée folle : je me jette sur les dernières pentes rocailleuses du roc des bœufs. J’espère chopper des bulles dégagées par les cailloux sur lesquels le soleil luit… c’était sans compter sur la brise qui prends appui sur ces mamelons et deviens descendante là où je suis. Et voilà … je suis posé à Bellecombe en Bauges Frown j’ai pas atteint Annecy … mais j’ai déjà fait un joli bout de vol! Smile