Pré-liminaires

Pour une fois, mon récit de commencera pas la veille car c’est une veille de « grande » journée classique : échange de mails et de messages sur divers média pour s’organiser. Je passerais aussi sur la (mauvaise) nuit habituelle où, sur excité, j’ai du mal à dormir. Non ! Mon histoire commencera le matin du 7 mai. J’avais prévu de me réveiller à 8h pour me mettre en route rapidement après et arriver à l’heure (voire légèrement en retard) au rendez-vous de 9h30. En bien non ! Je me réveille à 6h du mat’. Du coup je prends le temps de passer sur l’ordinateur, faire le point des dernières prévis météo.

Pré-visions

Il faut dire que ce mois de mai 2012 aura été particulièrement pourri Frown Outre l’enchaînement des perturbations, la météo est tellement aléatoire que les prévisions à plus d’une demi journée se retrouvent hasardeuses. Ceci dit, comme je me suis couché très tard, les prévi météo n’ont pas vraiment évoluées depuis.

La journée devrait être belle, sans vent. Il y aura un peu d’humidité et une couche de cumulus qui va nous bloquer à moins de 2.000m d’altitude (montant à 2.500 l’après midi). C’est pour cela que nous avons choisi de partir de Saint Marcel : nous pourrons commence à faire des kilomètres en base couche, sans être gênés par les nuages et le manque de plafond.
Nous avons aussi prévu de faire le parcours que SLY a fait quelques jours plus tôt, un beau triangle FAI de 130km : Rachais – Dent du chat – Grand Charnier. PiRK est partant pour faire ce même parcours. Pour ma part, j’ai des doutes quant à mon endurance : cela fait quelque temps que je vole exceptionnellement 2-3h … plus souvent moins d’une heure. 130km, ça fait un bon 7h de vol en tenant une moyenne élevée. L’avantage de ce triangle c’est que je ne serais pas obligé de partir en Belledonne si je suis tard. Je pourrais le raccourcir à loisir. Et puis je me suis pris au jeu Oops! à rêver de le faire moi aussi. Ça fait un bel objectif de vol Smile

J’étudie bien les balises du vol de SLY : le st Eynard puis retour à la dent de crolles. Là prendre le relief juste après. C’est une belle diagonale qui traverse la chartreuse, passe à l’est de la Scia et se jette directement sur le mont Grêle. Je sais déjà que je zapperais la balise à la dent du chat : c’est une zone que je n’aime pas, je vais y perdre du temps, de la « mana » … En revanche le retour par le nord de la chartreuse, on verra bien comment ça se présentera.

Démarrage

Je démarre donc ma journée beaucoup plus tôt que prévu. Du coup, j’ai le temps de prendre mon temps, préparer mes affaires, rouler doucement. Sur la route, les conditions sont un peu inquiétantes : l’humidité monte du sol et provoque des bancs de brouillard collés au sol. Bon, il est encore très tôt : 8h légal = 6h heure solaire… le soleil a le temps de chauffer et de sécher un peu les sols.

Sur la route PiRK m’appelle : Julien veut se joindre à nous mais sera en retard. D’un coté ça m’embête de retarder le déco : je voulais prendre le temps de me préparer au déco, voir les conditions évoluer et choisir mon moment du déco. D’un autre coté, nous aurons 3 voitures. Nous pourrons donc en laisser une en bas et une autre au 1er point dur du vol : passer le Touvet.

Pendant que Julien arrives, nous faisons les dernières courses (une bouteille de Yop pour moi) et nous posons la voiture de PiRk au château du Touvet. Ensuite nous posons la voiture de Julien à Barraux puis nous montons au déco. Nous passons par Chapareillan où des zéleph sont en train de s’organiser pour leur rot’

Au moment où nous arrivons au village de Saint Marcel, les premiers décollent Cry Nous sommes beaucoup trop tard. Je pose la voiture et nous montons le chemin à la vitesse que mon manque d’entraînement me permet. J’arrives au déco essoufflé. Je jette mon sac puis je me prépare le plus méticuleusement possible pour ne rien oublier. Rapidement nous sommes rejoins par les reste des tire-clou. ça fait longtemps que nous n’avons pas volé ensemble. L’ambiance est joyeuse et être réuni nous rappelle (enfin à moi au moins qui a longtemps été à l’écart des copains) l’époque où nous volions régulièrement ensemble pour faire de belles perfs.

Je me force à prendre mon temps parce que je sais que je suis en retard, mais je sais aussi et surtout que si je me précipite je vais encore le payer en vol. J’étale mon aile. Je prépare mes instruments. Je vais vider ma vessie. Je m’habille. Je trouve une place pour les barres de céréales. Je vérifie que j’ai deux chaufferettes disponibles. Je vérifie mon pack de sécurité (2 chaufferettes supplémentaires et des barres de céréales supplémentaires placées dans mon cockpit. J’arrimes ma radio puis je me sangle enfin.

Je n’ai aucune idée du temps que j’ai mis. Il me semble avoir lambiné le plus possible, mais je suis presque le premier de notre groupe à être prêt (en fait je n’ai même pas vu julien décoller).  Je gonfle mon aile Evil plein de petites clefs bloquent le coté gauche. Les clefs ne se défont pas, l’aile retombe au sol après avoir fait un tour sur elle même. PiRK et Pietrek m’aident à défaire les clefs et ré étaler mon aile, puis je peux partir à la bouffe suivante. Le décollage depuis ce champs est toujours un régal de prise en charge … mais ce coup-ci, après avoir été pris en charge, mon aile « porte peu ». En fait ma trajectoire suis la pente du champs alors que normalement on vole à finesse supérieure. Là, c’est quand même inquiétant puisqu’en sortie du décollage, il y a une clôture ! L’aile reprend une finesse normale peu avant la clôture que je passe donc sans plus d’encombre.

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